Adieu 2023 !

mars 12, 2024

Le compte à rebours a commencé. Plus que quelques heures, et le rideau tombera définitivement sur 2023.

J’aurais entre-temps parcouru 650 km, de l’est à l’ouest, dans les airs, pour justement changer d’air et prendre du recul avec le train-train quotidien.

En un clin d’œil, tout ce qui a pu marquer notre vie durant l’année écoulée, bon ou mauvais, plaisant ou ennuyant, sera chose du passé… jusqu’à tomber très vite dans l’oubli. Les poches bien emplies donneront droit à tous les excès. Au diable la frugalité. Au frigo les régimes.

Un instant d’exaltation où jailliront des idées aussi diverses que nouvelles pour un espoir nouveau, où pleuvront sans doute des résolutions, les unes plus tenaces que les autres, et où jalonnera la volonté d’enterrer la hache de la haine, la volonté de pardonner et d’être pardonné pour repartir sur de bases nouvelles, sur un air de « Bonne Année », de convivialité et de réconciliation.

Ainsi sera le tempérament comme ç’aura été le cas pour beaucoup à pareil moment, un an déjà. Ou deux. Peut-être trois, ou même plus. Le tout à la lueur de 2024 au milieu de sempiternelles pétarades et feux d’artifices illuminant le ciel de toutes les couleurs sur les douze coups de minuit. Des accolades, des cadeaux, des souhaits, des bises, des étreintes, des larmes de joie… parmi des « cheers » interminables. Un instant d’émotion vive sortant tout droit du cœur, le temps que s’atténuent les lumières, les bruits, les fumées et l’odeur soufrée des feux d’artifices. Une nouvelle ère semblera se dessiner sous de meilleurs hospices.

Une fois passée l’euphorie, le réveil, pour certains, sera brutal. La poche et le porte-monnaie dégarnissant, la hantise d’un mois à l’allure de l’éternité gagnera petit à petit du terrain. Le guichet automatique bancaire, instrument incontournable à l’ère de la technologie informatique, très sollicité en cette période festive, ne pourra cracher plus que l’on n’ait mis de côté pour une éventuelle période de vaches maigres. Le citoyen lambda se verra alors tirer le diable par la queue en attendant le prochain jour de paie qui, pour beaucoup, prendra tout son temps à se manifester, le dernier avec un pactole double, ayant été le 15 décembre 2023, bien plus tôt que d’habitude. Une traversée du désert pénible que beaucoup appréhende avec la crainte d’une résurgence des poussées inflationnistes.

Ainsi va la vie. Oui, comme dirait Roch Carrier, poète, nouvelliste, romancier, dramaturge, essayiste et administrateur général de la Bibliothèque nationale du Canada (Beauce, Québec, 13 mai 1937) : « Ainsi va la vie. Vous la possédez, elle vous possède, elle vous quitte. »

Il est permis cependant d’espérer.

Alfa King

Note: Article de l’auteur sur facebook le 31 décembre 2023